Vouloir posséder quelqu’un : La peur sous forme de la jalousie !

Tout le monde sait que la jalousie est un comportement malsain, mais je ne savais pas que ma peur en était la cause.

Comme une pauvre personne sans confiance et sans conscience, j'ai longtemps défendu l'idée que je n'étais pas jaloux ni possessif...

Et j'ai continué à l'être sans m'en rendre compte et détruire l'amour dans une relation de couple !

En vérité, le fait d'accepter que je pouvais être jaloux m'a permis d'être plus attentif à moi, d'ouvrir mon esprit, de connaître mon âme, et non de réagir par habitude en cherchant à bien paraître, à être à la hauteur, au lieu d'être vrai.

Vouloir posséder quelqu'un

La jalousie est un résultat d'une profonde cause

Je me suis souvent rendu malade à cause de ma jalousie.

Et rendre la vie difficile à ma femme ainsi qu'aux autres.

Vous savez, ce sentiment terrible qui s'exprime souvent par la violence verbale et qui crée de nombreux conflits dans une relation amoureuse ou de couple !

Dieu merci ! Il y a des gens qui tuent à cause de la jalousie, et heureusement, cela n'était pas ma situation.

En fait, j'étais obsédé à vouloir savoir tout ce que ma femme faisait ou allait afin de m'assurer qu'elle ne me trompait pas, qu'elle n'était pas heureuse avec personne d'autre que moi ou qu'elle obéissait à mes ordres.

Mais qu'elle était ma motivation ou la cause profonde qui m'incitait à avoir cette obsession envers ma femme ?

Mon bonheur dépendait de ma femme

Au tout début de ma relation avec ma première femme, je n'étais pas jaloux ni possessif, mais j'était aimable et agréable.

Je lui offrais mon amour sans avoir à l'esprit un retour de sa part, et elle aussi envers moi. Ma joie était de donner et me sentir bien sans rien lui demander.

J'étais souriant, compatissant, juste, attentif, généreux et compréhensif.

Puis, au premier "je t'aime", j'ai commencé à m'inquiéter de ne pas être aimé en retour et pourtant, je l'étais.

En observant les gens de la société, j'ai remarqué qu'ils utilisaient des promesses sous forme de conditions en échange, d'exigences, pour mettre du toujours dans une relation amoureuse afin de ne pas perdre le bonheur que l'autre apportait. Il existait le mythe de donnez et vous recevrez !

Ainsi, cette femme avec qui j'étais bien est devenue "ma femme", donc une sorte de propriété à moi, car je l'utilisais comme moyen, comme solution à mon bonheur, à me rendre heureux.

Mon bonheur dépendait d'elle et non de moi.

J'avais transformé, sans m'en rendre compte, la liberté de l'amour en besoin obsessionnel, en obligation.

La peur de perdre ma propriété exclusive

Comme je croyais que mon bonheur dépendait d'elle, alors mes inquiétudes ont fait place à la peur de la perdre et ainsi vouloir la contrôler, la retenir ou la manipuler contre sa volonté.

Je cherchais une certaine sécurité affective, car sans elle, comment aurais-je pu être heureux ?

Je voulais contrôler sa vie comme un objet physique qui m'appartenait, je devais en être le propriétaire afin de l'utiliser à mes fins, peu importe ses sentiments et ses intentions propres.

Un objet n'a pas de sentiments, d'émotions et d'intentions, n'est-ce pas ?

J'étais tellement préoccupé ou obsédé à surveiller "mon objet", donc ma femme, que j'avais complètement oublié d'observer ma façon d'être dans la relation.

Par conséquent, ma femme était devenue "ma propriété exclusive" et cette exclusivité avait un nom : la jalousie.

J'étais le seul propriétaire de ce bien matériel.

Il n'y a pas de solution inconsciente à ma jalousie

La jalousie est un résultat et agir sur le résultat ne changera jamais ce résultat.

Il me fallait agir sur le processus en cause qui créé ce résultat, mais de façon consciente, non en allant consulter les autres de façon inconsciente, par habitude.

Pourquoi suivre ou imiter les autres, quand j'avais déjà fait l'erreur de les suivre concernant les relations amoureuses à mes début ?

Je me devais d'accepter que j'étais jaloux sans nier ce fait, de comprendre sans jugement ce qui donnait et redonnait naissance à ma jalousie afin de ne pas répéter ce même comportement et cette même croyance en toute inconscience.

J'ai observé qu'utiliser ma femme comme solution à mon bonheur était en vérité, une dépendance et en imitant les autres, j'avais utilisé les relations pour obtenir quelque chose, au lieu d'offrir des états d'être aimables à ma femme.

J'ai décidé de me rappeler comment j'étais avant de dire à ma femme le fameux "je t'aime" et choisir délibérément des états d'être aimables en toute conscience.

Ma femme ne m'appartient pas et je n'appartiens pas à personne.

Je suis une âme et ma femme aussi. Je ne suis pas un corps, je suis une âme qui communique avec des sentiments et qui s'exprime librement par choix, non par croyances imposées des autres.

Cependant, la peur doit exister afin d'avoir un choix conscient entre la peur et son contraire, soit l'amour ou qui je suis vraiment.

Aujourd'hui, je ne cherche plus à posséder quelqu'un ou quelque chose, j'ai plutôt l'intention d'en prendre soin...

Claude Lasanté