Quelle fut l'ultime solution à la violence envers mes enfants ?


Comment j’ai pris conscience que la meilleure solution à ma violence verbale envers mes enfants était déjà en moi ?


Je voulais me débarrasser de ma violence verbale envers mes enfants en utilisant, sans m'en rendre compte, le savoir et l'expérience des autres.

De chercher et lire tout ce que je croyais bon pour y arriver.

Cependant, toutes ces réponses étaient des solutions à faire qui n'ont jamais fonctionnées, car elles ignoraient une solution à être avant toute chose !

Voilà pourquoi la violence continuait malgré ma bonne volonté.

En vérité, l'ultime solution consistait à choisir consciemment un autre état d'être, à choisir une autre source d'énergie en cause.

 

L'ultime solution à la violence

 

Quelle était la source d'énergie qui causait cette violence envers mes enfants ?

Être est l'énergie ou la source de toute création, mais je ne le savais pas, car j'ai été conditionné et éduqué par des gens qui ne le savaient pas non plus !

Des gens inconscients où la seule chose qui comptait pour eux était d'avoir toujours raison, ne jamais se remettre en question et ne pas voir qu'il y avait quelque chose de plus profond que leurs croyances.

Des gens qui, par habitude, ont toujours mis le verbe "faire" (penser, parler et agir) comme unique façon de solutionner un problème et oublier le verbe "être", oublier la source de toute idée créative et ainsi vivre dans un monde imitatif.

Par conséquent, j'ai vécu ma vie sans être conscient de l'existence de mon âme (être) et ainsi croire que j'étais un corps (faire) !

Je pouvais voir mon corps, mais je n'étais pas certain de l'existence de mon âme.

Et pourtant, mes sentiments ou états d'être sont bien vrais mêmes s'ils sont invisibles. J'ai pris conscience de mon âme au moyen des nombreux sentiments mal que j'ai vécus sans porter de jugement, mais de les accepter et les comprendre tels qu'ils sont.

Et surtout, de ne plus jamais réagir si j'avais en moi un sentiment mal, car cela produisait uniquement des conflits dans mes relations.

Ces sentiments ou états d'être sont le langage de mon âme. Il en va ainsi avec tous les autres êtres humains, peu importe qui ils sont.

Si je ne suis pas conscient et attentif à mes sentiments, je ne le serai pas envers ceux de mes enfants et alors, je vais réagir inconsciemment avec une énergie qui oublie l'autre, qui ne s'intéresse pas à l'autre, qui est uniquement concentrée sur ce que je veux, sur le bien paraître.

Cette énergie ou état d'être qui oublie l'âme, qui nous divise, nous sépare, est la peur.

Ce que je ne suis pas.

 

La peur est l'énergie qui sépare et divise les relations avant de faire quelque chose

Je ne suis pas la peur, mais elle doit exister pour choisir une autre énergie, car en l'absence de choix, aucun choix n'est possible et ainsi réagir de la même façon sans m'en rendre compte.

Cette réaction est celle d'avoir peur de perdre quelque chose ou quelqu'un.

Pour me protéger de cette perte, mon esprit réagissait en cherchant des idées, des solutions à faire pour gagner, pour contrôler, pour manipuler, pour obliger mes enfants à se soumettre à moi pour obtenir ce que je voulais sans vraiment me soucier d'eux, même si j'en parlais souvent.

Jamais dans ma vie je ne cherchais à comprendre les sentiments de mes enfants avant de faire quelque chose. J'étais uniquement intéressé et concentré sur mes désirs individuels et non sur mes désirs de l'âme, de l'unité.

Par conséquent, si je voulais changer cette idée de supériorité qui a produit cette profonde croyance en l'autorité parentale et par conséquent, mon comportement violent envers mes enfants s'ils ne m'obéissaient pas, je devais connaître les désirs de mon âme avant de penser faire quelque chose avec mon corps.

 

Je ne suis pas un corps, je suis une âme et mes enfants également

Sans un changement de perception, sans avoir un nouveau point de vue, alors ma façon de penser sera toujours la même.

Par exemple, si je suis un doigt et que je peux voir les autres doigts, je vais croire que je suis séparé des autres doigts. À partir de ce niveau de conscience, je vais créer toute sorte de connaissances, de faits mesurables pour le prouver. Je crois que nous sommes séparés et mes désirs sont ainsi !

Mais en élargissant mon point de vue, que je suis plus grand qu'un doigt, que je suis une main et que les doigts font partie d'un tout, d'une unité. À partir de ce niveau de conscience, je vais ajouter plus de connaissances à mon sujet sans aucun faits mesurables pour le prouver. Je suis conscient que nous sommes unis tout en voyant l'illusion que nous sommes séparés et mes désirs sont ainsi !

Pourquoi alors blesser les autres doigts de ma main pour obtenir ce que je veux ?

Pourquoi blesser mes enfants en criant, en les violentant et en les menaçant afin d'arriver à obtenir ce que je veux d'eux ?

Ne suis-je pas à la fois un doigt, une main et aussi un corps ?

Y a-t-il des doigts, des parties de mon corps qui sont plus importantes que d'autres, meilleures que d'autres ?

Certes, il y a des différences, mais aucune n'est plus importante ni meilleure que l'autre.

En d'autres termes, je devais être conscient que nous sommes séparés de corps, mais unis dans l'âme, dans nos sentiments d'être.

 

L'amour est l'énergie qui unit les relations avant de faire quelque chose

Cette énergie ou état d'être qui se rappelle de l'âme, qui nous unit, nous libère, est l'amour.

Ce que je suis.

Ne serait-il pas plus naturel, donc aimable et juste de ne pas obliger mes enfants à faire quelque chose pour moi ? De voir qu'ils ne sont pas à mon service, qu'ils ne sont pas nés pour satisfaire ma volonté ni pour m'idolâtrer ?

De le traiter comme des êtres humains égaux à moi, non comme des enfants inférieurs parce qu'ils sont petits et jeunes !

La violence est entrée dans ma vie, car je n'étais pas conscient qu'il existait en moi, un choix d'être, un choix d'énergie entre la peur ou l'amour.

Faute de le savoir, faute de cette conscience, alors j'ai imité les autres nés avant moi qui ne le savaient pas non plus.

 

Comment choisir consciemment un état d'être avant de faire quelque chose ?

La vie consiste à un mouvement, une échange d'énergie dans mes relations, un échange de comportement ou état d'être. Je suis cette énergie, c'est mon âme qui me parle au moyen de mes sentiments d'être et de mes désirs d'être.

Avais-je oublié ma nature fondamentale, soit l'énergie qui lance ma pensée ?

J'ai oublié ma nature en croyant les gens nés avant moi concernant l'existence des désirs de l'être, de l'âme, donc du choix libre entre la peur et l'amour, entre ce qui divise et ce qui unit avant de faire quelque chose.

J'ai oublié cette unité, cet amour, car je cherchais, par habitude, à vouloir quelque chose de mes enfants par l'obéissance, la peur ou la culpabilité, et utiliser la violence si je ne l'obtenais pas.

Ainsi il me suffisait de connaître consciemment mes sentiments et ceux de mes enfants avant de penser faire quelque chose. L'âme n'a qu'un seul désir qui est commun à tous, soit de s'exprimer librement afin d'être bien, car nous sommes un, nous sommes une main.

L'ultime solution à ma violence verbale reposait en moi, dans ce choix entre être uni dans l'amour ou être séparé dans la peur, et personne au monde ne pouvait être et le faire à ma place dans la relation avec mes enfants.

Vouloir être écouté par mes enfants sans crier ni menacer débute par la conscience de notre unité qui s'exprime sans l'idée de supériorité ni la croyance de vouloir le respect de l'autorité.

 


Claude Lasanté

 


   


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