Comment aimer purement une femme et éviter qu'elle parte ?


De quelle manière j'ai intégré un comportement aimable envers ma femme et ne plus jamais à m'inquiéter de la perdre ?


J'ai cru, comme la plupart des gens, que le besoin d'être aimé par une femme m'apportait un sentiment d'importance, de la dignité, un grand bonheur qui prouvait ma valeur personnelle, mon estime de moi, l'amour de moi.

Mais lorsque j'ai vécu un divorce et des séparations, alors cette estime envers moi, cette fierté que j'avais de moi s'est réduite à rien.

J'ai touché le fond du baril, je me suis senti si vide !

À cet instant, j'ai compris que je comptais sur une femme pour remplir mon coeur, mais que cela n'était qu'une illusion que je croyais vraie.

Voilà comment j'en suis venu à vivre en dépendant de l'amour d'une femme pour m'aimer et m'apprécier.

Pas étonnant que j'ai cherché inconsciemment, des solutions pour la retenir avec des promesses et des conditions !

En toute vérité, j'avais complètement oublié d'intégrer des comportements aimables sans rien vouloir ni exiger quelque chose en retour...

Des comportements aimables qui existaient déjà en moi.

 

Comment aimer une femme ?

 

Le véritable amour ne vient pas des autres, mais de moi-même envers moi !

Je me souviens que j'avais toujours à l'esprit d'avoir un retour dans une relation amoureuse, car on m'avait tellement fait croire en une relation gagnant gagnant.

Gratte-moi le dos et je vais te gratter le dos.

Toutes les images à la télévision, au cinéma, dans les revues, sur Internet et en regardant les autres couples confirmaient cette croyance.

Ainsi, lorsque je faisais une action aimable, je devais recevoir quelque chose en retour, une certaine récompense satisfaisante pour moi. Cela n'est pas l'amour, mais des attentes, des conditions qui produisaient des inquiétudes en moi.

Mais lorsque j'ai choisi consciemment et délibérément de commencer à faire des actions aimables à ma femme sans avoir à l'esprit un retour ni de remerciement, alors ma joie était totale envers moi, car l'action n'avait pas comme but de me faire aimer d'elle, mais bien mon propre bonheur en premier et le sien en même temps.

Je ne dis pas que je n'aime pas que ma femme soit aimable envers moi, je dis que je ne l'oblige pas, je ne l'exige pas. Voilà une grande différence.

En d'autres termes, l’amour pur n’exige rien des autres, l’amour de soi n’est pas l’amour que je reçois de ma femme, mais l'amour que je reçois de moi-même, lorsque je suis aimable envers ma femme en toute liberté et aussi lorsque ma femme est libre de m'aimer sans se sentir obligée de m'aimer en échange.

Je ne cherche qu'à rendre possibles les choix de ma femme, car je sais que son choix le plus élevé est mon choix le plus élevé, lorsque je suis conscient que nous sommes une âme et non deux corps séparés... même si je sais qu'elle ne le sait pas toujours.

Mon choix le plus élevé est le choix le plus élevé de ma femme sans aucune exigence en retour.

 

J'avais déjà ce que je voulais, il suffisait de l'offrir à ma femme sans aucune exigence en retour

Je croyais profondément que je n'avais pas en moi, ce que je voulais pour moi et ainsi chercher à l'obtenir de ma femme. Évidemment, je parle d'état d'être, de sentiment, non de chose matérielle, car je suis une âme et non un corps. 

En vérité, je ne savais pas comment aimer purement, car le monde des adultes où je suis né aimait avec des besoins à combler, des promesses à tenir, des conditions à échanger et des exigences à respecter.

Pour faire obéir et contrôler l'autre à ce genre "d'amour", ma réaction ou mon comportement était d'utiliser la violence, la peur, la menace, le jugement, la culpabilité et la supériorité. Cela créait chez ma femme l'envie de partir loin de moi, car si ma femme faisait la même chose, alors j'aurai envie de partir à mon tour.

Je voulais qu'elle reste et je voulais être aimé par ma femme, et pourtant, il suffisait d'être aimable envers elle, mais j'avais oublié que j'étais déjà cela. C'était ma nature dès ma naissance, mais j'ai écouté des adultes totalement inconscients de qui ils sont et je suis devenu comme eux par imitation imposée de leurs croyances.

Cependant, les adultes m'avaient montré ce que ma nature n'était pas et sans ce que je ne suis pas, jamais je n'aurai pu choisir consciemment et délibérément, ce que je suis. Donc, d'être le contraire des adultes et expérimenter cela afin de découvrir mes vérités dans mes sentiments, les respecter et les suivre, non les paroles des autres...

Ainsi, au lieu de vouloir être aimé par ma femme, j'ai pris conscience que cela était la source de tous mes malheurs, donc ce que je ne suis pas (vouloir ou recevoir = avoir) et ainsi faire entrer en existence, ce que je suis (offrir ou donner = être).

Offrir ou donner à ma femme ce que j'aimerais pour moi et ainsi ne jamais oublier de m'inclure parmi ceux que j'aime afin d'en faire l'expérience pure, l'expérience sans avoir à l'esprit un quelconque retour de ma femme.

En d'autres termes, je suis le créateur de mes sentiments et ainsi me connaître dans une nouvelle version, une évolution de ma conscience de qui je suis.

 

Être aimable envers ma femme

J'ai commencé à choisir consciemment et délibérément des états d'être, des comportements aimables envers ma femme comme :

  • Ne pas lui dire que j'ai besoin d'elle ni elle de moi, car notre nature est la liberté ;

  • Ne jamais exiger son amour, mais être joyeux qu'elle m'aime ;

  • Comprendre que ma femme est libre de partir, mais qu'elle reste si elle est bien ;

  • Ne jamais faire de promesses, mais agir immédiatement ;

  • Lui dire je ne te promets rien et éviter de lui créer des attentes ;

  • Lui dire de ne pas croire en mes paroles, mais uniquement en mes actions ;

  • Si je lui dis une promesse et que je ne peux pas la tenir, alors lui expliquer pourquoi et réparer les torts, s'il y a lieu ;

  • Ne jamais faire d'échange de condition qui débute avec le mot "si" ;

  • Lui dire mes sentiments comment je me sens et non l'accuser ;

  • Ne jamais chercher à gagner son amour en lui achetant des choses ;

  • Ne jamais vouloir gagner une dispute, mais gagner le coeur de ma femme ;

  • Dire mon appréciation lorsqu'elle est aimable envers moi ;

  • Ne jamais lui donner un ordre à faire, mais demander sa permission ;

  • Ne jamais l'obliger, mais lui donner la liberté de me dire non sans représailles ;

  • Ne jamais porter de jugement sur ses erreurs ;

  • Pardonner est bien, mais comprendre est mieux ;

  • Dire ma vérité sans blesser ma femme ;

  • Ne jamais me venger pour un tort subi ;

  • Me mettre à sa place avant de faire quelque chose ;

  • Poser des questions pour comprendre son monde invisible ;

  • Toujours avoir l'intention de comprendre son point de vue ;

  • Ne jamais croire que je sais ce qu'elle sent ou pense ;

  • Parler ouvertement pour lui montrer que je ne cache rien ;

  • Parler doucement et gentiment pour ne pas l'irriter ;

  • Parler avec humilité pour montrer mon humanité et vulnérabilité ;

  • Parler avec des faits pour montrer ma sincérité ;

  • Être conscient que son bonheur est inclus dans le mien et que sa peine incluse dans la mienne ;

  • Accepter ma femme telle qu'elle est, non selon ce qu'elle devrait être ;

  • Toujours désirer de bien s'entendre avant les désirs personnels ;

  • Me montrer en exemple pour lui enseigner quelque chose.

 

Comment aimer ma femme sans avoir peur de la perdre ?

Lorsque j'ai commencé à intégrer consciemment ces comportements dans ma relation avec ma femme, jamais je n'ai eu par la suite, des craintes de la perdre.

Je reconnaissais mon pouvoir pour me rendre heureux sans avoir besoin d'une femme et ainsi rester avec moi par amour, non par la peur, le devoir ou la culpabilité qui sont des causes de disputes et ensuite de problèmes plus graves.

En ayant comme intention que ma femme soit bien avec moi, je me sentais bien dans le choix de mes comportements ou action dans la relation, au lieu d'attendre d'elle, des comportements ou des actions pour que je sois heureux.

Ce que je fais à ma femme, c'est à moi que je le fais, car nous sommes une main et nous sommes aussi les doigts de la main. Pourquoi voudrais-je blesser un autre doigt, quand je suis conscient que je me blesse, que je blesse ma main ?

La réalité de qui je suis est beaucoup plus grande de ce que je crois voir.

 


Claude Lasanté

 


   


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